Depuis que les enfants sont de retour sur les bancs d'école en septembre, mon nouveau slogan à moi c'est "Marche vers la course". En fait, je l'écris en un seul mot: marcheverslacourse car ça me sers de tag dans mon movescount. Je suis contente, je suis passée de la marche vers la course doucement, sans douleur et dans le plaisir! J'arrive maintenant à courir. Il y a 2 jours j'ai été capable de courir 40 minutes d'une séance de 45 minutes, dont une portion avec 20 minutes d'affilées à la course sans marche. Prochain step arriver à courir 30 minutes d'affilées.
J'aurais JAMAIS cru ça possible d'écrire ça un jour. C'est que la course et moi ça fait depuis ma tendre enfance qu'on est pas copine! Vous savez à chaque année les fameuses course école qu'il y a en début d'année scolaire.... Oh que je les "hagggguïssais" donc. Je le faisais, mais diable que c'était éprouvant, long et difficile et que ça m'a fait détester les cours d'éducation physique au point de même décrocher à un certain moment donné.
Heureusement dans ces années là un prof (pas d'éduc celui-là) est apparu avec un projet de "sortie scolaire" en vélo. L'idée partir de l'école secondaire (pour ceux qui connaissent: l'école secondaire l'Achigan à St-Roch. Celle qu'on a toujours appelé "La Poly" par ceux qui ont connu cette école dans ces premières années) et se rendre à Montréal à vélo. On se rendait dans une autre école (ou un cégep, je ne me souviens pas vraiment) et on couchait là-bas dans un grand gymnase. Le lendemain on avait une journée d'activité dans le genre aller à la ronde. Pis la troisième journée on revenait à notre école à St-Roch à vélo. Ça c'est l'activité qui m'a fait aimer le vélo. C'est à partir de là que j'ai commencé à en faire plus régulièrement. C'était mon défouloir d'adolescente! Au lieu de faire des niaiseries, quand mes parents me tombaient sur les nerfs quand j'étais ado, j'enfourchais mon vélo à j'allais faire un 25km. En vélo j'étais bien, j'étais dans ma bulle, j'avais la paix!
Mais bon... un jour "le char" est arrivé dans ma vie. Misère! Lui le char il a fait tasser le vélo assez rapidement et sournoisement. Ben tsé c'est quand même plus rapide de se déplacer en auto qu'en vélo. Ensuite ouf c'est l'excuse du manque de temps qui est venu se charger du reste et qui a su éloigner le vélo et l'activité physique de ma vie. Et on sait tous comment ensuite le chapelet d'excuses est facile à trouver et qu'il est facile de procrastiner pour ne pas aller faire d'exercice. Trop de travail, grossesse, enfants, ect... Jusqu'au jour où on en peut plus. En tout moi ça été jusqu'au jour ou je n'en pouvais plus.
Oh je pouvais travailler, cuisiner, m'occuper des autres pendant des journées entières sans m'arrêter... mais c'était toujours à un rythme, une cadence pour pouvoir arriver au bout de mes journées sans me surpasser, sans faire travailler mon cardio quoi. En fait, plus les années passaient, plus le cardio diminuait, plus la balance montrait un chiffre que je ne voulais pas voir. Quand je me comparais je me consolais... Ben quoi il y en avait plusieurs dans ma condition qui ne voulait même pas marcher, faire de longues heures de préparation de bouffe (lire cueillette, mise en conserve, préparation pour congélation, ect) de la fin d'été jusqu'à l'automne. Mais moi je savais que j'étais loin, TRÈS loin de faire tout ce que je voulais.
Mais faire un retour à l'exercice ça demande aussi d'améliorer son cardio. Parfois on est rendu tellement loin qu'on ne sait même plus par quel bout commencer. On est déjà vulnérable, on est à risque de se blesser facilement, on veut s'améliorer, mais on trouve qu'on est pas capable de faire grand chose et surtout qu'on est pas capable de le faire assez longtemps. En tout cas, moi c'est ce que je vivais et ça me frustrait. J'ai souvent lu et entendu dire qu'il faut commencer doucement, un peu à la fois au début pour éviter de se blesser. Mais tsé ça veut dire quoi ça doucement et lentement? Surtout quand on se fait dire (ou on lit) du même souffle qu'il faudrait faire un minimum de 3 séances de 60 minutes de cardio par semaine. Souvent on voit ces chiffres (qui font peur quand on est rendu creux dans notre manque de cardio), puis on ne voit pas qu'il est aussi écrit les mots ADAPTATION, AMÉLIORATION, PROGRESSION et ensuite augmentation. Presque immanquablement on passe par la "case blessure" qui nous permet d'acquérir une certaine expérience pour la suite. Pour comprendre l'importance du mot ADAPTATION. Il faut savoir redevenir un enfant qui grandi, essais, trébuche, se relève, recommence et un jour marche enfin!
Moi maintenant je marcheverslacourse :)