Je suis allée récolter des têtes de violon avec ma Belle-maman en début de semaine. Oui, vous savez les crosses de fougère... Au retour, j'ai demandé à mon chum depuis combien d'années sa mère récoltait et mangeait des têtes de violon au printemps. Sa réponse: "Aussi loin que je me souvienne, je n'allais pas encore à l'école et j'allais cueillir des têtes de violon avec ma mère". Ça fait partie de son univers depuis tout le temps!!! Il a réalisé que beaucoup plus tard qu'il avait été un prévilégier.
Ma Belle-maman connait plusieurs endroits où aller en récolter et aussi le moment où chacun des endroits va produire par rapport aux autres... Ce qui permet une récolte sur quelques semaines. Je suis donc revenue avec une bonne quantité de têtes de violon, pour manger actuellement et une partie est blanchie et mise au congélateur. Si j'avais payé le prix chez IGA cette semaine pour cette primeur printanière, il m'en aurait coûté un bon brun ;)
Une fois récolté, les têtes de violon ont été mises à tremper dans un bain d'eau froide et garder au réfrigérateur jusqu'au lendemain. Les têtes de violon sont ensuite nettoyées à l'eau froide dans plusieurs bains successifs. Ceci permet d'enlever la fine "écaille", comme du papier très mince, qui les recouvre. Après 4 bains, il ne reste pas trop d'écailles. La tête de violon semble contenir une toxine qui incommode un certain nombre de gens. Pour cette raison, Santé Canada recommande de les faire cuire à l'eau bouillante 15 minutes. Pour ma part, ayant déjà fait plusieurs bain à mes têtes de violon (ce qui permet un grande dilution de la toxine à chaque bain, si toxine il y a), j'ai plutôt opté pour un blanchiment de 2 minutes à l'eau bouillante, suivi d'un bain glacé. Les têtes de violon sont ensuite égouttées, mises en sac et congelées ou cuisinées. Ma méthode ressemble donc davantage à celle présentée par l'émission coureurs des bois et c'est ce que ma Belle-maman fait depuis fort longtemps. Ceci permet de garder la tête de violon croquante :)
La photo de gauche c'est au moment de la cueillette avec la luminosité de dehors. La photo de droite c'est une fois nettoyée et blanchie sous la luminosité de ma cuisine. Ça fausse la couleur (rend plus jaune dans ma cuisine) car le traitement n'a pas changer la couleur à ce point.
Et puis, tant qu'à être chez ma Belle-maman pour les têtes de violon, nous sommes allées faire un tour dans la colonie d'ail des bois et je m'en suis rapporté quelques bulbes (même pas la cinquantaine permis). Là où j'ai pris les bulbes que j'ai transplanté chez moi il y a 6 ans. Je pense y retourner plus tard cette été pour aller photographier ce tapis de fleur d'ail des bois. Pour les amis Français, l'ail des bois du Québec n'est pas la même chose que votre ail des ours. Notre ail des bois ne fleurit qu'une fois les feuilles disparues. Un billet précédent montre cette fleur de l'ail des bois du Québec, et on peut voir l'ail des ours chez Nicolas de Sauvagement-Bon et une recette de "kieuw".
Sur cette photo, on voit une talle d'ail des bois. Il y a plusieurs talles de cette envergure à cet endroit.